Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/205

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Mais que l’amour et l’idéalisme deviennent la loi suprême, le travail et la sobriété fatiguent bientôt, le ménage tombe dans le mépris, l’union devient un concubinat, et la femme, ministre de l’épargne et du comfort, devient agent de dissipation et de ruine.

Alors elle se pervertit, et elle subit la loi de toutes les choses luxueuses ; sa perversion est la pire de toutes. Concubine ou courtisane, elle devient la désolation de l’homme.

Fureur moderne du luxe dans toutes les capitales de l’Europe : Paris, Bruxelles, Berlin, Vienne, etc. La production des maris ne suffit plus ; faut y joindre les dettes, l’escroquerie, l’abus de confiance, la banqueroute, la prostitution.

Exploitation de plus en plus âpre de la plèbe ouvrière, qui se corrompt à son tour, se prostitue et renonce au travail.

Alors la production générale commence à baisser juste au moment où il faudrait qu’elle doublât, où le luxe devient diluvien.