Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/236

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tête couverte d’un bonnet serré, ne craint pas de plonger ses mains et ses bras dans les ordures, remue le fumier, se sert du balai et fait sa cuisine hardiment.

Il faut absolument qu’un mari impose le respect à sa femme, et pour cela tous les moyens lui sont donnés : il a la force, la prévoyance, le travail, l’industrie. En aucune de ces choses, la femme ne saurait l’égaler. Il faut, de plus, qu’il ait et qu’il fasse preuve de courage, de volonté, de justice, de charité ; qu’il soit bon, dévoué à ses amis et à la chose publique. Sur ces deux derniers points, la femme est si loin, par nature, d’égaler l’homme, qu’elle fera plutôt un crime à son mari de sa vertu qu’elle ne l’en louera. La vertu de la femme a pour mesure son intérieur, elle n’a pas d’expansion au dehors. Ce qu’un homme fera pour ses amis et pour la république elle le réclamera pour elle-même et pour ses enfants ; beau prétexte d’égoïsme, auquel un homme ne doit jamais prendre la peine de répondre. On lui dirait fort bien qu’il n’a pas le droit de sacrifier aux autres, à des étrangers, ni