Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/247

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que, nous autres hommes, nous trouvons qu’une femme en sait assez, quand elle raccomode nos chemises et nous fait des beefsteaks. Je suis de ces hommes-là.

Je nie radicalement les génies femmes.

Je nie que le genre humain ait eu depuis six mille ans obligation envers le sexe d’une seule idée ; j’en excepte Cérès, Pallas, Proserpine, Isis, les déesses et les fées ; mais…

J’ai remarqué que sur douze femmes de lettres, artistes lyriques, dramatiques, ou chanteuses, savantes ou philosophes, instruites, il y a au moins dix femmes légères. Qu’est-ce que Mmes R*** et d’H*** ont à dire là-dessus ?

J’ai connu, en revanche, bon nombre de femmes d’un grand cœur, d’une grande âme, d’un grand esprit, qui, pendant cinquante ans, sans se lasser, ni se plaindre, ont fait le lit de leur mari, lavé les chaussettes de leur mari, préparé ses tisanes, etc. Toutes étaient honnêtes, prudentes, valeureuses, propres, etc. Je demande ce que nous avons à gagner au change.