Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/95

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ment féminin, en autres termes, de la force à la beauté, de la politique à l’art, du droit à l’idéal, indique les limites de la puissance de l’homme sur lui-même, la sphère de son action, et les deux extrêmes entre lesquels il doit trouver son juste tempérament.

De même que l’homme, dans ses manifestations, n’est pas toujours fort d’une virilité suffisamment accentuée, la femme n’est pas non plus toujours belle : au moral, comme au physique, elle est sujette à mille laideurs. Souvent elle tombe au-dessous d’elle-même : elle est lâche, molle et bête, comme dit George Sand. On dirait alors qu’elle abuse de la permission de la nature, qui la veut, non pas inepte, mais relativement plus faible, et partant plus belle que son compagnon. Parfois aussi un phénomène contraire se produit. Tandis que l’homme s’avilit en se plongeant dans les délices de Capoue, on voit la femme s’émanciper; prendre, comme dit la Bible, le vêtement de l’homme, affecter les formes, le langage, les allures de la virilité, et aspirer à en exercer les fonctions.

Partout et dans tous les temps, on rencontre de ces créatures excentriques, ridicules dans leur sexe, et insupportables au nôtre : elles sont de