qui, sans intérêt dans aucune entreprise, spécule, comme on l’a dit, à la hausse et à la baisse. Pour celui-là, commandite, crédit public, dividende, intérêt ne sont absolument rien : l’oiseau de proie ne chasse pas les mouches. Ce qu’il cherche, ce sont des entreprises, des coups de Bourse, des râfles comme à la roulette, des razzias comme sur les Kabyles. C’est là surtout, c’est dans cet abus de la mobilisation des capitaux, dans cette dénaturation de la commandite, qu’est le danger ; danger certes plus sérieux, pour la fortune du pays et la moralité publique, que l’envahissement par les courtiers marrons des fonctions d’agents de change.
De tout ce qui précède, il résulte :
Que les opérations auxquelles donnent lieu les effets cotés à la Bourse, indépendamment de leur caractère plus ou moins prononcé d’utilité publique et de moralité, sont de deux sortes : les placements de fonds et la spéculation ; en d’autres termes, la commandite, ou prestation des capitaux, et leur mouvement.
Si nous n’avions à parler que des placements, nous le ferions en deux lignes. Quoi de plus simple que la vente et l’achat ? La négociation des titres ne se fait pas autrement que celle des marchandises. Les agents de change sont les notaires du contrat ; ils donnent l’authenticité aux conventions.
Le législateur reconnaît les marchés au comptant et les marchés à terme, mais avec force restrictions pour ces derniers, qu’on a même essayé de prohiber d’une manière absolue.
La loi du 28 vendémiaire an IV dit en effet :