Page:Proudhon - Théorie de la propriété, 1866.djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dit leur complicité avec le fisc… C’est en acceptant, en revendiquant la charge qui leur est dévolue par la raison, parle droit, par leur intérêt bien entendu, c’est en se faisant les geôliers du fisc au lieu d’en être les commensaux, que les propriétaires feront cesser l’agitation des masses et sauront échapper à l’expropriation finale… »


Entre temps, mon attention ayant été appelée par la bienveillance d’une personne inconnue sur la distinction des deux formes de propriété, l’alleu et le fief, je vis sur-le-champ qu’il y avait là une opposition d’un nouveau genre qui devait avoir son emploi dans l’économie générale. Alors je réunis en un seul faisceau toutes mes observations, tous les faits déterminés, et la Théorie de la propriété, telle que je la donne aujourd’hui, se trouva complète.


Après ce résumé, je n’aurais plus qu’à entrer en matière et à présenter mes conclusions définitives, si l’ignorance et la sottise n’étaient venues fourrer. dans la question un épisode complètement hors de propos, sous le litre de propriété artistique et littéraire. Tous les gens de lettres, poètes, fantaisistes, romanciers, vaudevillistes, historiens, ont voulu dire leur mot de l’affaire. Aucun d’eux ne connaissait seulement la différence capitale qui existe entre la PROPRIÉTÉ et la possession, différence que nous avons eu soin de mettre en lumière. On confondait les droits du travail avec la rente ; l’appropriation de l’IDÉE avec celle de la forme ; le côté vénal, industriel de l’œuvre avec son côté