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Supérieur. Leur tradition rapportait, qu’ils avaient marché comme le soleil, de l’est à l’ouest.

Radisson rencontra quelques restes de la nation Huronne, réfugiés dans ces contrées, pour se soustraire aux cruelles poursuites de leur implacable ennemi, les Iroquois.

Les Octanacs qui accompagnaient Radisson, reconnurent aussi plusieurs familles de leur tribu, qui vivaient là comme esclaves. Quel pays, visitèrent Radisson et des Groseilliers ? Il n’est pas facile, ici, de rien préciser. À en juger, par la description des contrées qu’il parcourut, on serait porté à croire, qu’il était dans le voisinage du Mississippi ; probablement dans le Wisconsin ou les Illinois.

Il compare la douceur du climat de ces pays à celui de l’Italie. « Jamais, dit-il, il ne neige, ni ne gèle durant l’hiver. » Il vante le goût exquis du raisin et des citrons que le pays produit en abondance. Il décrit la chasse des troupeaux de buffle etc.

En quittant le lac Huron, Radisson parait s’être avancé jusqu’à l’approche de l’hiver, dans une direction Sud Ouest. Au printemps, plusieurs nations du nord, le pressèrent de venir les visiter. Il dit qu’il refusa de se rendre à leur demande, vu qu’il voulait pousser plus loin dans le Sud, avant de se tourner vers le nord. Toutefois pendant l’été, quoiqu’il ne le mentionne pas clairement, il dût prendre la direction du nord, car il hiverna (1659-1660) dans un endroit bien boisé, où la neige était tellement épaisse, que les chevreuils gênés dans leur course, échappaient difficilement aux flèches des sauvages.

Il passa une partie de l’hiver, en compagnie d’une bande de Christineaux, qui arrivaient des bords de la mer du nord (Baie d’Hudson.) Les Christineaux avaient appris la présence de ces deux blancs dans le pays et étaient venus pour leur demander, de faire la traite avec eux. Jusqu’alors, ils échangeaient leurs fourrures avec des sauvages qui visitaient les postes Français. Ils désiraient traiter directement avec les Français. Radisson promit de faire ses efforts pour venir les visiter plus tard. Il parait s’être fort approché du lac Huron, à la fin de l’hiver. Au printemps 1660, nos deux voyageurs se mirent en route de bonne heure