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et surtout chargés de si riches pelleteries, fit tonner la batterie de la citadelle, en leur honneur. Radisson retourna ensuite à Trois-Rivières. Il y avait 14 jours, que cette ville, alors simple bourgade fortifiée, était tenue en alarme, par la présence de 300 Iroquois. Radisson les attaqua et les força à s’enfuir, après leur avoir tué 11 hommes et en avoir blessé davantage. Les sauvages de l’Ouest, purent ensuite retourner dans leur pays, sans être molestés. Radisson termine le récit de ce voyage, en disant que ni lui ni des Groseilliers n’avaient visité la Baie du Nord (Baie d’Hudson) et que tout ce qu’ils en connaissaient, leur avait été raconté par les Christineaux.

« Comme le récit de ces sauvages, dit-il, pouvait après tout, n’être qu’une invention, il fut convenu entre Degroseillersdes Groseilliers et moi, que nous n’en parlerions à personne. »

Ils se proposaient d’aller s’assurer eux mêmes, dans une autre expédition, de la fidélité du rapport, qui leur en avait été fait.


QUATRIÈME VOYAGE.

À la Baie James.



À peine Radisson était-il de retour dans la colonie, qu’il songeait à s’élancer de nouveau, vers l’extrême Nord-Ouest. Les tribus inconnues, qui l’habitaient et les plages inhospitalières de la Baie d’Hudson l’attiraient invinciblement.

Il dût attendre toutefois, le retour du printemps.

Dans sa dernière expédition, il avait rencontré un parti de Christineaux et en avait reçu des renseignements sur leur pays. Il n’ignorait pas, que la traite avec les nations du Nord, dût rapporter d’immenses profits. Il y avait là, une véritable mine, dont les riches trésors miroitaient déjà, devant ses yeux.

Aussi, il avait eu la précaution de s’entendre avec