Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/116

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trouvèrent quelques tentes d’Ouled Selmoun. Jusqu’au terme du voyage, ils ne devaient plus rencontrer de figure humaine. Le pays n’en souffre pas. Il ne souffre que de hautes pensées, des pensées de gloire, d’héroïque vertu, de mâle fierté, et intolérables y seraient les faces mêmes de nos frères. Et ces pensées mêmes ne sont pas assez pures. Il faudrait une musique qui fût céleste. — Et plus la route s’étirait vers le Nord, plus l’oppression grandissait de tous les cercles descendants de cet enfer, avec une hâte étrange d’être au plus bas de la spirale allongée de l’abîme. Maxence marchait dans le vertige de ces horizons singuliers, la sueur aux tempes, avec des battements d’impatience.


Le point médian de l’immense parcours est la source de Zli. À la veille d’y arriver, la colonne fut enveloppée dans une de