Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/162

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vérandas y dispensent une ombre épaisse et chaude : c’est là que Maxence retrouve, pour l’adieu, ses camarades.

Entre les deux vérandas, le soleil s’étale sur l’argamasse. De là, un coup d’œil circulaire peut embrasser l’ensemble du dispositif. Tout, dans l’ordonnance carrée, dans l’unité de la matière, — car les murs et les toits sont pareils, — dans le système symétrique, indique l’ordre, la mesure dans la force, la règle harmonieuse. L’architecte, l’entrepreneur, les maçons furent tous des soldats. Mais ces constructeurs improvisés ont fait une œuvre chargée d’une signification singulière. La demeure qu’ils se sont donnée à eux-mêmes, est, en quelque manière, la demeure de l’absolu. Maxence, devant ces pierres superposées sans art, éprouvait une sorte d’enthousiasme. C’est là, sur cette terrasse bastionnée qu’il trouvait son point de départ. « Nous sommes ici,