Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/175

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L’esprit le presse de toutes parts, et tous les désirs insatisfaits, que la servitude du corps avait fait taire, rejaillissent dans le fond obscur de la conscience. Ainsi Maxence considère-t-il le champ de bataille intérieur et la défection de tout le visible. Il est seul dans la rose des vents, mais, s’il est seul, c’est encore en compagnie de lui-même, en compagnie de sa misère qu’il connaît bien et du « pourquoi » se dressant à chaque pas avec le « comment ». Tout ici le proclame : une certaine simplicité du corps est en raison inverse de la simplicité de l’esprit, et plus rudes deviennent les mœurs, plus fine et plus ailée se fait l’intelligence, s’efforçant sur les choses difficiles, et sur cela même qui paraissait simple dans l’armature occidentale. D’où : ce qui est important dans le monde civilisé, c’est de vivre.

Mais ici ce qui est important, c’est de