Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/252

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heure où la raison se révolte, et nous-mêmes qui Vous avions écouté avec patience, nous sommes forcés de nous retirer : ces paroles sont trop dures et nous ne pouvons les supporter.

Nous retirer ? Mais non ! Nous ne le pouvons pas. Où irions-nous, Seigneur ? Vous seul avez les paroles de la vie éternelle. C’est donc que notre cœur est encore trop petit. C’est donc que nous n’avons pas encore mérité de Vous connaître. C’est donc que notre don n’est pas encore sans partage. C’est donc que nous ne sommes pas prêts…


Maxence, après la longue journée, se dresse dans le soir. Au ciel est l’océan bleu de la miséricorde. À l’Occident est la lumière naissant d’en haut. À l’Orient est la Promesse de la résurrection d’entre les morts. Entre l’Orient et l’Occident est l’homme, l’homme de douleur et de