Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/266

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qu’il ne lit, connaître en chrétien, c’est-à-dire connaître tout autrement qu’il ne connaît. Il est passé de l’ordre du corps à l’ordre de l’esprit, il reste encore l’ordre de la charité, — mais là il faut Jésus lui-même, non plus dans Sa Parole, mais dans Sa Chair, non plus dans Son Souvenir, mais dans Sa Présence. Il est passé de l’obscurité de la matière à la clarté de l’esprit, clarté grande et magnifique, assurément. Mais il est une clarté d’une autre sorte, bien que le langage humain ne puisse la distinguer, et c’est la clarté de la charité. Maxence voit des choses saintes dans l’esprit, mais dans la charité, on voit tout autrement. Alors il n’y a plus la moindre petite arrière-pensée, la moindre inquiétude, ni cette sournoise hésitation de l’homme inquiet, mais seulement la pleine connaissance pacifique, la possession sereine, la certitude béatifique. La connaissance dans l’esprit n’est