Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/280

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comme un mendiant qui a longtemps prié et qui n’espère plus… Cet homme ne croit pas. C’est dur de ne pas croire, quand on a tout appris. C’est dur, Seigneur, quand Vous avez parlé, de ne pas croire. Mais c’est ainsi : cet homme ne croit pas, il a lassé Dieu, il n’y a rien à faire avec lui. C’est en vain qu’il élève ses yeux vers la montagne, puisqu’il ne sait ce qu’est la belle audace d’un don généreux de soi-même. Il n’y a rien à faire avec ce lâche !

La veille s’achève, et Maxence tremble…


Il advint que, vers le même temps, ce soldat eut fantaisie de visiter le puits de Meïateg, car nul Français n’avait poussé jusque-là et le nom même manquait sur les cartes. Un matin donc, vers dix heures, il arrivait dans un vaste espace dépouillé, et une sorte de pellicule sur