Page:Psichari - Le Voyage du centurion (1916).djvu/69

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poids du jour et que blessent les sentiments un peu rudes. Que ceux qui ne peuvent supporter l’éclat du soleil s’en aillent et que les hommes au cœur simple, ceux qui ne refusent pas la simplicité, restent au contraire et prennent pied dans la vertu de la terre. Que tous ceux qui hésitent, avancent un pied, puis le retirent, comme l’homme de la ville sur les grèves, et tous ceux qui trembleraient devant une vérité trop forte, comme l’homme de la ville cligne des yeux devant les facettes ensoleillées de l’océan, que ceux-là à tout jamais s’en aillent. Cette rude nourriture de l’Afrique n’est pas pour eux. Là, il faut un regard ferme sur la vie, un regard pur, allant droit devant soi, un regard de toute franchise, de toute clarté.


Maxence, après de longs jours, arriva en ce point de Ksar el Barca où il