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pas une indication, suffisante. Aussi le système alphabétique des titres, adopté par Fleischer, n’a-t-il été suivi que dans un seul ouvrage de bibliographie, le Dictionnaire des livres anonymes ; mais cette fois, il se trouvait commandé par la nature des choses, qui veut qu’on procède du connu à l’inconnu. Ici, le connu, c’était le titre du livre ; l’inconnu, c’était le nom de l’auteur. La Bibliographie française, de Fleischer, devait former vingt-cinq volumes, non compris les tables qui devaient en composer trois ou quatre de plus. Les deux premiers seulement, contenant les lettres A-Bh, ont paru ; l’auteur ayant été surpris par la mort, au début de la publication de sa colossale entreprise, cet ouvrage, fruit d’un grand travail, mais qui paraît manquer de méthode et de discernement, est resté incomplet ; il est fort douteux que personne soit tenté de le continuer.

Un ouvragé important dont nous ne pouvons nous dispenser de parler, quoique par son genre il diffère de ceux dont nous venons de faire l’énumération, est le Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes, de A. A. Barbier, dont une nouvelle édit. très-augmentée a été publiée de 1822 à 1827. C’est un livre rempli d’érudition, et en tous points digne de la grande réputation de son auteur, mais qui, comme quelques autres bibliographies spéciales, est plutôt recherché d’un petit nombre d’amateurs dont il satisfait la curiosité, que de la majorité des bibliophiles. Aussi pensons-nous qu’on trouvera avec plaisir, et comme accessoire de notre recueil, à côté des ouvragés anonymes dont les auteurs n’ont point été découverts (ce qui n’entre pas dans le plan de Barbier), la partie de cet ouvrage qui appartient à l’époque que nous avons embrassée, reproduite dans le nôtre, mais avec de nombreuses augmentations, par rapport aux ouvrages anonymes publiés depuis le commencement du XIXe siècle.

Pour compléter l’indication des principaux livres modernes qui traitent de la Bibliographie dé la France, il ne nous reste plus à parler que de quelques journaux qui se sont succédé. Nous citerons d’abord les Annales typographiques, rédigées par le doct. Roux, de Bordeaux, qui ne parurent que dé 1758 à 1762 et forment 10 vol. in-8o. Ces annales furent suivies du Catalogue hebdomadaire, rédigé d’abord par Belle-pierre de Neuve-Église, et ensuite par le libraire pierres. Ce journal né contenant l’indication que d’une faible partie des publications de l’époque, et rédigé