Page:Quincey - Confessions d'un mangeur d'opium, trad. Descreux, 1903.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXVIII
AU LECTEUR

par l’expérience l’étendue de ses effets magiques et leur rapidité, l’opium aurait eu des autels et des prêtres pour célébrer ses facultés bienfaisante et tutélaires. Mais tel n’est pas l’objet de ce petit livre. Bien des gens s’en sont fait une idée absolument fausse. Qu’on me permette de profiter de cette première préface, légèrement modifiée pour dire que mon but, en ces confessions ; était de décrire le pouvoir que l’opium possède non seulement sur les malaises et les souffrances du corps, mais encore sur le monde, plus vaste et plus ténébreux des songes.