Page:Quinet - Œuvres complètes, Tome VII, 1857.djvu/306

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Tu vas renaître dans ta gloire.
Vois ! Sur ton front ton astre luit.
Mais d’Albion les fiancées,
Avant la nuit au bord des mers,
Errantes, pâles et glacées,
Vont pleurer sur les flots amers.
Une heure encore ! Un monde passe ;
Un jour de plus s’ajoute au jour ;
Un peuple meurt et tout s’efface,
Et l’ombre s’enfuit à son tour.
Une heure encor pour un empire !
Et l’épi mûr sera cueilli.
Le glaive oubliera son délire,
Et le tombeau sera rempli.
Les morts vont gagner leur salaire.
Maréchal Grouchy ! Venez-vous ?
L’épée émousse sa colère.
Les morts sont las ! Secourez-nous.
Pressez vos chevaux de carnage,
Et cueillez l’épi moissonné….
Non, c’est trop tard. L’heure a sonné,
Un autre a fini votre ouvrage.



XLVI. LES CAVALIERS

 
—" Maréchal ! Regardez ! Que voyez-vous, là-bas ?
—Sire ! Un nuage noir. -Un nuage ! Non pas.