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BRE

Il est anglais, témoin le proverbe : The vicar of Bray is the vicar of Bray still. Le curé de Bray est toujours le curé de Bray. Il a dû sa célébrité à une chanson dans laquelle il explique lui-même les motifs qui l’ont porté à changer quatre fois de religion en passant du catholicisme au protestantisme, et vice versa, sous les règnes successifs de Charles II, de Jacques II, de Guillaume III et de la reine Anne. Voici le refrain de cette chanson :

And this is law, I will maintain
Until my dying day, sir,
That what souver king shall reign,
I will be vicar of Bray, sir.

Et ceci est ma loi, je la soutiendrai jusqu’au jour de ma mort, que, quel que soit le roi qui règne, je serai vicaire de Bray[1].

brebis. — Qui se fait brebis, le loup le mange.

Il est quelquefois dangereux d’avoir trop de douceur ; les méchants profitent de l’excessive bonté d’une personne pour l’opprimer. On dit aussi dans le même sens : Faites-vous miel, et les mouches vous mangeront.

Un berger priait son père de lui donner un conseil qui fût le résultat de sa longue expérience : « Mon fils, répondit le vieillard, sois bon, car il est avantageux de l’être ; mais sois-le de manière que le loup n’ose te montrer les dents. »

À brebis tondue Dieu mesure le vent.

Dieu proportionne à nos forces les afflictions qu’il nous envoie.

Il ne faut qu’une brebis galeuse pour infecter tout un troupeau.

Morbida facta pecus totum corrumpit ovile.

Il ne faut qu’un homme corrompu dans une compagnie pour la corrompre tout entière. La contagion du mauvais

  1. Bray est un village de Berkshire, dans l’Angleterre proprement dite.