Page:Récits de voyages d’un Arabe, trad. Lébédew, 1902.djvu/38

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au port de Tour et l’autre au couvent du mont Sinaï.

Et de là jusqu’à la vallée de Ouadï-Farâne, il faut voyager pendant trois jours. Tu y trouveras beaucoup d’eau douce et de palmiers.

De cette vallée tu arriveras tout droit au mont Sinaï.

Le mont Sinaï se trouve entre deux montagnes ; celle qui est à la droite du couvent, est le mont Horeb, ou montagne de Dieu, par laquelle tu dois monter au Sinaï.

Et l’autre montagne, à la gauche du mont Sinaï, est dénudée, haute, grande, d’accès difficile et presque impossible.

Quant au couvent, il est entouré d’une muraille élevée qui ressemble à une forteresse, et il possède trois nouvelles portes intérieures. Derrière la première porte (extérieure) se trouvent une cour et une écurie pour le bétail du couvent, tandis que les deux portes intérieures mènent à l’enceinte du couvent.

Lorsque tu auras pénétré dans l’enceinte du couvent, tu feras quelques pas dans l’intérieur du couvent et tu descendras par un escalier de pierre à la sainte église, et tu entreras par la grande entrée de la nef à l’église sacrée, ainsi que par la porte royale[1] de l’autel. Du côté droit de la porte est représenté le serpent d’airain que Moïse le Prophète éleva sur une lance au désert. Au milieu, on voit l’armée des fils d’Israël ; il existe encore deux petites portes par les-

  1. Dénomination de l’une des trois portes, celle du milieu, qui enferment l’autel à l’église orthodoxe.