Page:Régnier - 1914-1916, poésies, 1918.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


LE CONVALESCENT


« Je me suis promené dans la forêt d’automne,
Pour y chercher la paix, le silence et l’oubli,
Et mon cœur, trop longtemps tumultueux, s’étonne
De toute la fureur qui longtemps l’a rempli.

« Un grand calme attentif m’entoure, et quand je passe,
La feuille sous mes pas met du bronze au chemin
Comme pour saluer d’un reflet de cuirasse
Le blessé qu’hier je fus, pour l’être encor demain ;