Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/150

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d’une voix vibrante les derniers vers de la tirade que j’avais à déclamer.

À ces vers et à ce geste pour lesquels j’attendais de justes applaudissements, un bruit étrange répondit. Effrayé, sans doute, par ce geste et par l’éclat de ma voix, le maudit carlin de la comtesse Vallarciero s’agitait furieusement entre les bras de sa maîtresse en poussant des jappements aigus et plaintifs. À cette singulière réplique, un murmure étouffé courut à travers les rangs de l’auditoire et se propagea de gradins en gradins. La surprise désagréable que j’en ressentis me fit demeurer dans la posture où je me trouvais et, au lieu de me retirer au fond de la scène, comme je le devais alors, je restai sur place et visiblement déconcerté. Ce petit incident et les marques de trouble que je donnais suffirent à exciter l’hilarité, d’autant plus que le maudit carlin s’était mis à gémir et à japper de plus belle. Quelques spectateurs se levèrent pour