Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/199

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nonçait la lettre en question. En effet, le bon abbé, en périodes savamment cicéroniennes, m’y apprenait la mort du comte Vallarciero et que le Comte, avant de mourir, l’avait chargé de me transmettre, sur ses instances, une somme d’argent assez importante qui me permettrait de quitter le théâtre et de me procurer une position honorable. Le comte Vallarciero, par cette libéralité, entendait racheter le mal qu’il m’avait fait en me livrant aux mains de Sa Seigneurie Alvise Alvenigo et en m’engageant ainsi dans une voie néfaste. Le Comte voulait reconnaître aussi par ce don le dévouement qu’avaient témoigné à la personne de la Comtesse mon père et ma mère, lors du funeste incendie du palais Vallarciero. Le bon abbé ajoutait que ladite somme était à ma disposition et qu’il était prêt à me la faire tenir, mais qu’il lui serait agréable que je vinsse la recevoir de ses mains, car il sentait les atteintes de l’âge et