Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/77

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Ma peau velue et douce, au fer qui la déchire,
Va saigner ; Marsyas mourra, mais c’est en vain
Que l’Envieux céleste et le Rival divin
Essaiera sur ma flûte inutile à ses doigts
De retrouver mon souffle et d’apprendre ma voix ;
Et maintenant liez mon corps et, nu, qu’il sorte
De sa peau écorchée et vide, car, qu’importe
Que Marsyas soit mort, puisqu’il sera vivant
Si le pin rouge et vert chante encor dans le vent !