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LES ROSEAUX DE LA FLUTE

Comment chacun va-t-il s’apparaître au miroir,
Et qui sait si ta voix qui chante dans le soir,
Éloquente et pareille aux grandes voix humaines,
Quand tu auras bu l’eau des funestes fontaines,
Ombre errante en la nuit anxieuse à tes pas !
Frénétique et mystérieuse, ne va pas,
Asservie à jamais au spectre où tu avortes,
Huer de seuils en seuils et de portes en portes ?