Page:Rémusat - Le Livre des récompenses et des peines.djvu/64

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sa maison un arbre très-élevé qui avait déjà vécu plus de mille ans. Comme il n’en tirait aucun profit, il résolut de l’abattre ; mais il n’en put venir à bout, parce qu’il y avait un charme sur l’arbre. Il fit venir un magicien pour rompre le charme, et pendant la nuit il enfonça dans l’arbre des clous empoisonnés. L’arbre mourut en effet ; mais Wang-chang-tsin ne lui survécut guère. »

(17) Il ne s’agit pas ici du déréglement des mœurs, mais de l’abus des plaisirs légitimes. « Quoiqu’il y ait, dit le commentaire, une loi commune au mari et à la femme, cette loi elle-même est restreinte par certaines règles. Suivant le livre de Nieï seng phian, il faut s’abstenir, dans la lune qui répond au 1er. et au 7e. caractère du cycle de 12 ; dans le demi-mois appelé grand chaud, et dans celui qu’on nomme petit froid ; quand le soleil ou la lune sont couverts de nuages ou éclipsés ; dans les temps de grands vents, de grands brouillards, de grands tonnerres, de pluies excessives ; le jour de sa naissance, le jour Keng-chin, ou 53e. du cycle, le jour Kia-tseu ou 1er. du cycle, le jour Ping-ting[1], le 1er. jour de chaque saison, aux deux équinoxes, aux deux solstices, le jour de la conjonction, celui de la pleine lune, au premier et au dernier

  1. Ceci est sans doute une faute ; il n’y a pas, dans le cycle de 60, de jour ainsi nommé ; Ping et ting sont deux caractères du cycle dénaire. On pourrait entendre le 3e. et le 4e. jour de chaque décade.