Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/33

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tage des saints Pères ; des paralogismes, des fausses doctrines, des entretiens insinuants, des pamphlets, des calomnies même, comme à présent, des offenses et des expédients de toute sorte, — tout a été mis en action, et rien n’a réussi. Les Occidentaux ont eu beau faire, la nation dont nous parlons, en dépit de toutes les vicissitudes, est restée ferme dans ses croyances, elle n’a pas franchi les bornes prescrites par les saints Pères, elle n’a subi aucun complément vide de sens dans sa sainte doctrine ; au contraire, elle a conservé fermement et inébranlablement la doctrine et les traditions des apôtres, conformément aux canons et décrets, faits et affermis en Saint-Esprit par les Pères d’Orient et d’Occident, aux sept Conciles œcuméniques.

Par ses hiérarques et tous les orthodoxes, l’Église orientale s’est déjà expliquée suffisamment lorsqu’elle avait été invitée à abandonner le saint symbole de foi, à se séparer des dogmes sacrés, et à adopter les dogmes de Rome, les innovations de Trente, étrangères au saint symbole, lesquelles ont fait l’Église occidentale elle-même se séparer non-seulement de l’Église d’Orient, mais aussi de l’ancienne Église orthodoxe de Rome. Bref, un abîme énorme s’est établi entre les deux Églises, l’Église d’Orient et sa sœur d’autrefois l’Église d’Occident ; et c’est jusqu’à ce que l’Église romaine reste inguérissable de ses innovations, et surtout de ce complément (Filioque) qui est le pire de tous, jusqu’à ce qu’enfin, persistant dans ses innovations, elle demeure irréconciliable avec l’Église orthodoxe.

À la fin de cette réponse, l’Église orientale supplie Notre-Seigneur et Dieu Jésus-Christ, son chef et la pierre de sa foi, de donner des remèdes et d’opérer la guérison des morsures et des plaies faites à l’Église romaine par le serpent imbu de l’esprit de domination, de raffermir les membres affaiblis du corps de l’Église et de ranimer ceux qui manquent