Page:Rétif de la Bretone - Le Paysan et la paysane pervertis, vol. 1, 1784.djvu/21

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V★★★ chés m.r C★★, menant avec eux notre Edmond : car ils ſavaient que m.me Parangon connaiſſait déja mon Frère, l’ayant-vu chés ſon Pére du-temps qu’elle était fille, ét depuis en-une certaine occasion, ét qu’elle desirait le donner pour élève à ſon Mari ; ſi-bien que c’était elle-même qui avait-envoyé l’Huiſſiér, pour en-donner l’idée à nos chèrs Père ét Mére : ét m.r Parangon étant-venu la chercher, elle les manda, pour lui venir-parler. Edmond fut-donc-présenté au Peintre, qui trouva l’Enfant à ſon gré, ét l’accepta. Ét m.r C★★ le recommanda, fesant-bien de l’accueil à nos bons Père-ét-Mère, dont il parla en-bien à ſon Gendre. Et quand ils furent pour ſortir, m.me Parangon, qu’ils n’avaient-pas-encore-vue, parce-qu’elle était en-affaire avec des Parentes, vint les Voir, avec les autres Dames ; ét Toutes. parlérent à Edmond. Mais lui, tout-honteus, rougiſſait, ét jamais il n’osa jeter les ieux ſur elles : On loua ſa craintive retenue, ét m.r C★★ dit, — Il eſt beau, mais timide ét modeſte comme une Fille-. Là-deſſus, Une des Demoiselles donna un petit coup ſur la joue à Emond, qui devint rouge comme une cerise ; ce qui les fit-rire toutes de ſa ſimpleſſe. Mais m.me Parangon, n’en-fut que plus-ſérieuse, ét