Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 249 )


mandés. Nous restâmes-là cinq jours, après lesquels on vint nous signifier de sortir, attendu que le Roi de Prusse arrivait et devait y loger, avec sa suite, pour être à portée de son armée qui faisait le siège de Mayence. On nous présenta en même-tems la carte de notre dépense, qui n’allait pas à moins de quarante florins. Je fus consterné, Julie et moi nous regardâmes avec étonnement, puis passant par toutes les nuances de l’étourderie, nous finîmes par partir ensemble d’un bruyant éclat de rire de l’excès de notre embarras, et déconcertâmes ainsi un grand marmiton Hessois et niais, qui attendait notre argent. Résignés à tout, nous trouvâmes qu’il valait mieux rire que pleurer ; je dis donc gravement au marmiton : « que le Dieu du Parnasse ne payait point ; et que lorsque chassé, sur la terre,