Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/335

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» Smith, ne violez pas mon asyle, Julie n’est plus à vous… son sang l’a rayé de la liste de vos enfans… voulez-vous qu’il coule encore ?… — Non ; mais mes larmes éternelles, dit avec étouffement le Baron, en s’appuyant sur le vieillard. — « Vos larmes, Monseigneur ! Eh ! ne coulaient-elles pas quand votre bras… » Ce mot foudroya le Baron ; il se tut, soupira profondément et s’avança vers la petite fenêtre.

» Je n’osais respirer… il y passa une heure entière, pendant laquelle j’entendis ses sanglots. Enfin, il s’arracha à ce spectacle, en disant : « adieu, ma fille ; tu reposes du sommeil de l’innocence ; et moi, qui me créai ton juge, je ne dors plus ! » Il s’éloigna ; un vent violent se leva ; il partit seul, et je regagnai ma demeure, plus calme après cette scène

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