Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/484

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Enfin un bruit confus m’annonça son retour. Je m’élançai à la grille, je le vis peu resserré, j’en conçus un bon augure, et au moment d’entrer dans sa prison, je le vis sourire, et il me cria ces mots : Morsall et Ernest ont déposé… j’ai montré les procès-verbaux de Bude et de Bologne, la vérité triomphe. Demain le jugement et notre liberté. — Non ! cria alors une voix sépulcrale qui du fond d’un cachot, fit raisonner sourdement les voûtes. Ce seul mot nous fit trembler ; Mais le cri de Durand et ce nom d’Ernest me donnèrent une secousse que je ne puis définir. Ernest ! m’écriai-je. Sa présence me paraissait tellement impossible que je crus Durand en délire.

Cependant l’espérance entrait dans mon ame. Avec quelle impatience j’attendis le lendemain ! Je passai la