Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/485

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nuit entière tenant Edvinski sur mon cœur, qui battait avec violence ; et qu’elle nuit grand Dieu ! que celle dont l’aurore soulève le voile de nos destins !

Enfin l’instant terrible arriva ; celui du jugement général. Je ne crois pas que la trompette de l’Ange redouté, sonnant dans le dernier jour des mortels produise un effet plus effrayant, que le bruit des gonds et ferremens de la grande porte des Juges du Tribunal, qui s’ouvrit pour nous. Plusieurs torches parcoururent lentement les souterrains. Ceux qui les portaient ordonnaient aux prisonniers de paraître à un petit guichet de fer pratiqué au-dessus de chaque porte, pendant que d’autres soldats ouvraient les cadenats de ces guichets. Enfin, ce bruit confus de voix sinistres, de ferremens rouillés, de gémissemens