Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/62

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veau Banquier, et M. d’Olnitz s’employa en apparence à me chercher une maison.

J’étais fort tranquille sur tous ces arrangemens, lorsque je reçus le soir, à l’assemblée, un billet d’Ernest qui m’allarma. Le stile en peignait le plus profond désespoir. — Confiant, disait-il, et sans expérience, il avait joué, fait un billet d’honneur, trois cents ducats suffisaient à peine… Il n’avait que la ressource de fuir ou de mourir. Je tréssaillis, je volai chez M. Simons, je retirai cette somme en essuyant un fort escompte pour l’avoir sur le champ, et je fis prier Pradislas de se trouver le lendemain au Wernitz ne pouvant le recevoir chez moi. Je m’y rendis à la nuit tombante… Il m’aborda et nous nous assîmes. « Vous avez de l’esprit, de la sensibilité, mon ami,