Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/63

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» lui dis-je avec douceur ; vous avez mille ressources pour réussir dans la carrière militaire, et je vois avec douleur que vous vous livrez à toutes les passions de l’oisiveté et qui conduisent au vice. Vous jouez avec fureur ; l’indiscrétion même semble remplacer en vous la prudence, la délicatesse ; j’en crois mes pressentimens, vous me préparez de grands chagrins ». Il versa des larmes pour toute réponse, et me dissuada avec cette éloquence si facile à l’être adoré. Nous nous égarâmes sous les arbres, et l’amour seul dissipa toutes les inquiétudes, tous les soucis de la prévoyance. Je priai Pradislas de me reconduire chez Madame de Furstemberg, où l’on se rassemblait. Il me quitta là, après m’avoir promis avec les sermens les plus tendres d’être prudent à l’avenir.