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DE PHYSIQUE.

corps métallique, qui est ordinairement de cuivre, et à disposer le tout de manière que quand la verge de fer à laquelle est suspendue la lentille, s’allonge ou se raccourcit, le cuivre éprouvant de semblables variations en sens contraire, établisse une exacte compensation, dont l’effet soit de maintenir le centre d’oscillation constamment à la même hauteur.

Du Thermomètre.

159. Les dilatations des liquides ont donné naissance à un instrument précieux pour le physicien, qu’il dirige dans une multitude d’expériences, et qui est même devenu d’un usage presque général, par l’intérêt qu’ont tous les hommes à le consulter. Cet instrument est le thermomètre, qui sert à mesurer les degrés de la chaleur. Avant son invention, on n’avoit que des indications incertaines et confuses sur les variations de la température ; on se bornoit à comparer entre eux les hivers les plus rigoureux et les étés les plus brûlans, d’après certains effets généraux qui offroient un rapprochement presque aussi vague que le sont par eux-mêmes les termes de froid et de chaud. Le thermomètre nous a mis à portée de tenir un journal fidèle et détaillé des différentes saisons de chaque année, et des effets gradués de leur température.

160. Cet instrument, dont on attribue la première idée à un Hollandais nommé Drebbel, étoit d’abord très-imparfait, comme le sont la plupart des inventions humaines à leur naissance. Il consistoit en un tube de verre, terminé d’un côté par une boule, et ouvert à