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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

169. Les découvertes des chimistes modernes, et surtout celles de l’illustre Lavoisier, ont entièrement changé le point de vue sous lequel la combustion doit être envisagée. Elles ont démontré que ce phénomène consiste dans une combinaison des molécules propres d’un corps avec celles de l’oxygène que ce corps enlève à l’air environnant, accompagnée du dégagement de la lumière et du calorique, qui tenoient l’oxygène à l’état de fluide élastique. Cette doctrine a fait disparoître le phlogistique comme étant au moins inutile ; et l’air atmosphérique, que l’on avoit regardé comme un simple stimulant, par rapport à la combustion, fournit le principe qui en est l’agent principal et immédiat.

iii. DE L’EAU.

Dans l’exposé que nous avons fait jusqu’ici des propriétés générales des corps, nous nous sommes bornés à citer quelques exemples tirés de ceux qui manifestent ces propriétés d’une manière plus sensible. Nous allons reprendre successivement certains liquides ou certains fluides particuliers qui ont une influence remarquable dans les phénomènes de la nature.

Le premier est l’eau, que nous considérerons d’abord dans son état ordinaire, qui est celui de liquidité, ensuite dans l’état de glace, puis dans celui de vapeurs, qui sont comme les extrêmes entre lesquels se trouve l’eau liquide.