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DE PHYSIQUE.

entreprises par Dalton. Ce célèbre physicien s’est proposé de chercher, par une méthode générale, de combien un gaz se dilate, ou, ce qui revient au même, de combien son élasticité se trouve augmentée, à une température donnée, par son union avec une vapeur dont on connoît l’élasticité, à la même température.

311. Dans les expériences relatives à cet objet[1], il se sert d’un tube de verre droit, fermé à une extrémité, et divisé en parties égales. Il introduit au fond de ce tube quelques gouttes du liquide, tel que l’eau, qu’il veut soumettre à l’expérience, et renferme dans le même tube un gaz, tel que l’air, en chargeant celui-ci d’une colonne de mercure plus ou moins haute, selon l’objet qu’il a en vue. Il plonge ensuite l’extrémité fermée du tube dans une eau d’une température donnée, puis il observe, par le mouvement du mercure, l’expansion du gaz et de la vapeur unie avec ce gaz. Nous allons développer la formule à laquelle il a été conduit par ses observations.

312. Nommons P la pression que soutenoit le gaz seul, avant l’expérience, à la température donnée, P′ celle que la vapeur seule étoit capable de soutenir, à la même température, V le volume primitif du gaz, et V′ le volume, après la dilatation, au terme où le mélange est en équilibre avec la pression P. Supposant les trois premières quantités connues, il s’agit de déterminer V′.

Or on doit concevoir que, dans le premier instant

  1. Bibliothèque Britan., N°. 160, vol. XX, p. 338 et suiv.