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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

tour, s’efforça de combattre[1]. Suivant cette opinion, les rayons solaires, exerçant leur impulsion sur les particules de l’atmosphère, les chassent à une grande distance, et les rendent lumineuses, en se réfléchissant sur leur surface. Euler étendoit cette explication à l’apparition des queues des comètes, et à celle de la lumière zodiacale, en vertu d’une impulsion semblable, qui agissoit, d’une part, sur l’atmosphère des premières, et de l’autre, sur celle du soleil lui-même.

D’après les détails dans lesquels nous venons d’entrer, il semble que toutes les hypothèses aient été épuisées pour expliquer l’aurore boréale. Parmi les différentes causes qui en ont été assignées, on pourroit être tenté de donner la préférence à l’électricité ; mais jusqu’ici cette préférence n’est fondée sur aucune observation décisive, et l’incertitude qui reste encore sur tout ce qui concerne le phénomène dont il s’agit, sera une nouvelle preuve que ce qu’il y a de plus anciennement connu n’est pas toujours ce qui l’est le mieux.

2. De la Réflexion et de la Réfraction de la Lumière.

629. Nous allons maintenant considérer les changemens qu’éprouve la lumière dans la direction de son mouvement, à la rencontre des corps qui se présentent sur son passage. Lorsqu’un rayon de lumière, au

  1. Traité de l’Aurore boréale, 7e. éclaircissement, p. 341 et suiv.