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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

petite de ca, le point où ils se réfléchiront se confondra sensiblement avec le point f.

636. D’une autre part, si l’on conçoit différens rayons incidens ns, db, ki, etc. (fig. 86), tous parallèles à l’axe et également distans les uns des autres, les angles d’incidence de ceux qui sont sensiblement éloignés de l’axe, différeront beaucoup plus entre eux, à mesure qu’ils s’en écarteront, que ceux des rayons voisins du même axe, parce que les inclinaisons des petits arcs sur lesquels tombent les premiers rayons vont en croissant rapidement, au lieu que dans le voisinage de l’axe, les arcs s’écartent peu de la direction perpendiculaire à l’égard des rayons qui leur correspondent. Il suit de là que dans un faisceau de rayons qui tombent parallélement au rayon de la sphère sur la courbure oag, tous ceux qui sont peu distans de l’axe concourent après leur réflexion sur un très-petit espace situé à peu près au milieu f du rayon de la sphère. On considère ce petit espace comme un point que l’on appelle le foyer des rayons parallèles, et dont nous exposerons dans la suite les propriétés.

637. Tous les effets précédens ont lieu en sens contraire dans la réflexion sur les surfaces convexes qui font partie de celle d’une sphère ; car, si l’on prolonge derrière la surface concave les rayons incidens et les rayons réfléchis qui ont rapport à cette dernière surface, on aura la répétition des mêmes angles d’incidence et de réflexion, relativement à la convexité de la même surface, sur des tangentes communes, avec cette différence, que les rayons qui étoient considérés comme convergens dans le premier cas, seront censés diverger