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DE PHYSIQUE.

Or, à mesure que ab monte le long de fhz, dp lui même va en augmentant jusqu’à un certain terme, passé lequel il diminue. C’est ce qu’on apercevra, en faisant attention que l’angle d’incidence croissant toujours à mesure que yf s’élève, si l’on prend deux rayons incidens, tels que eh, ab, le rayon rompu hr, qui appartient au premier, s’inclinera nécessairement vers bd, qui est le rayon rompu relatif au second. Or, tant que la partie du quart de cercle fhz que rencontrent les rayons incidens, est peu inclinée sur le diamètre fp, le rayon hr est tout entier au-dessus du rayon bd, même en supposant l’arc bh extrêmement petit ; mais à mesure que l’arc devient plus oblique, le rayon hr s’incline davantage vers bd, en sorte qu’il y a un terme où les extrémités des rayons rompus se confondent en un point commun ; et au delà de ce terme, l’obliquité de l’arc augmentant toujours, les deux rayons rompus, tels que hd, su (fig. 101, Pl. XV), qui appartiennent aux rayons incidens eh, ns, se croisent ; d’où l’on voit que dp (fig. 100, Pl. XIV) va en augmentant jusqu’au terme où les points r, d deviennent contigus, et diminue ensuite depuis ce même terme, auquel répond le maximum de l’angle axm[1].

  1. Plus la partie de l’arc que rencontrent les rayons incidens est oblique, plus la différence augmente entre les incidences aux deux extrémités d’un même arc bh, hs, etc.(fig. 101, Pl. XV), ces arcs étant supposés égaux. De plus, il est visible que les rayons eh, ns sont plus rapprochés que les rayons ab, ch. Or, ces deux causes tendent à augmenter l’inclinaison respective des deux rayons réfractés, et cette augmentation devient telle à la fin, que les rayons se croisent.