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situation de la mère d’ambroise.

ne parût alors humain et juste. Arracher un enfant à ses parents était un acte de bienfaisance ; et ces principes avaient été consacrés par des lois solennelles, que la France admire et chérit sans doute, puisqu’elle s’obstine à les garder.

Ces craintes, qui oppressaient le cœur de la mère d’Ambroise, ne l’empêchèrent point de chercher les moyens d’y échapper. Elle crut ne pouvoir rien faire de mieux que d’armer, par ses instructions, ses enfants contre les maux qui les attendaient. Ambroise, qui était l’aîné, profitait sensiblement de ses leçons, et elle avait la douceur d’apercevoir en lui, avec les traits de son père qu’il lui rappelait, le même caractère et le germe heureux des plus belles vertus.