Page:Rabelais - Gargantua, Juste, Lyon, 1535.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les, de Choulx, de Bettes, de Pampre/ de Guymaulves/ de Verbasce (qui est escarlatte de cul) de Lactues/ de fueilles de Espinards. Le tout me feist grand bien à ma iambe : de Mercuriale, de Persiguière, de Orties, de Consoulde : mais ien eu la cacquesangue de Lombard. Dont feu guary me torchant de ma braguette. Puis me torchay aux linceux/ à la couverture/ aux rideaux/ d’un coissin/ d’un tapiz/ d’un verd/ d’une mappe/ d’un couvrechief/ d’un mouschenez/ d’un peignouoir. En tout ie trouvay de palsir plus que ne ont les roigneux quant on les estrille. Voyre mais (dist Grantgousier) lequel torchecul trouvas tu meilleur ? Ie y estoys (dist Gargantua) & bien tout en sçaurez le tu autem. Ie me torchay de foi/ de paille/ de baudusse/ de bourre/ de laine/ de papier : Mais

Tousiours laisse aux couillons esmorche :
Qui son hord cul de papier torche.

Quoy ? dist Grantgousier, mon petit couillon, as tu prins au pot ? veu que tu rime desià. Ouy dea (respondit Gargantua) mon roy, ie rime tant & plus : & en rimant souvent m’enrime. Escoutez que dict nostre retraict aux fianteurs :

Chiart
Foirart
Petart
Brenous,
Ton lard