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384 LETTRES ET DOCVMENTS.

A MONSIEVR LE DOCTEVR RABELAIS. Veiiife, le 17 odobre is+^.

Pour n’duoir point receu lettres de vous depuis que vous ay efcript, & aujjï a vous dire la vérité^ pour la prejfe & occupation que ie eue faifant la dernière depefche a Thurin, n’eus bonnement loijîr de vous efcripre. Si ejl ce toutefois que fi i’eujfe eu chofe digne de vous faire fcauoir n’eujfe demeuré pour rien du monde a vous le faire entendre, tr a prefent mandant le porteur de cejîes mon maijîres d’hojlel iufques au pays pour mes affaires, ne l’ay vouleu laijfer paffer fans vous prefenter mes bonnes & affec- tueufes recommandations & faire offre que n’efpar- gnés aucunement tout ce que cognoijlrés ejhes com- mode en ma maifon tant pour monfieur de Langey que pour vous, car en donnant charge il a commiffion de moy de l accomplir, & pareillement de vous dire de ma part quelques propos touchant le gentilhomme M^ Antonio Terio, duquel depuis la bonne efperance qu’il vous pleut m’en donner laquelle luy fis entendre, m’a follicité grandement de luy en donner la totale refolution, & de faid, ainfi que i’ay entendu d’autres que de luy, il a delaiffé depuis de beaux partis aufquels n’a vouleu entendre iufques a ce qu’il ayt eu refponfe de monfei gneur de Langey (t de vous : laquelle ie vous prie me faire fcauoir le plujlot qu’il vous fera pojjïble, & m’efbahis bien que nous fommes fi longuement fans auoir aucunes nouuelles de vous, dont ie fuis entré en doubte que n’ayés quelque indif- poftion que Dieu ne veuille. Derrcchef le vous