Page:Rabelais marty-laveaux 03.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

50 LU CINi^VIESMt LIVRH.

vn de vos precurfeurs, or de par Dieu, refouldre pourrois l’enigmc, or de par Dieu, mais certes ie n’y eftois mie, & luis, or de par Dieu, innocenc du fai^. Orça, dill Grippe-minaud, par Styx, puis qu’autre chofe ne veux dire, orça, ie te monrtreray, orça, que meilleur te feroit élire tombé entre les pattes de Lu- cifer, orça, & de tous les diables, orça, qu’entre nos griphes, orça, le vois tu bien, orça, malautru, nous allègues tu innocence, orça, comme chofe digne d’ef- chapper nos tortures, orça, nos loix font comme toille d’araignes, orça, les fimples moufcherons, & petits papillons y font prins, orça, les gros taons malfaifans les rompent, orça, & paiTentà trauers, orça. Sembla- blement nous ne cherchons les gros larrons & tyrans, orça, ils font de trop dure digeftion, orça, & nous afFolleroient, orça, vous autres gentils innocens, orça, y ferez bien innocentez, orça, le grand diable, orça, vous y chantera melfe, orça.

Frère lean impatient de ce qu’auoit déduit Grippe minaud : hau moniîeur le diable engipponné, com- ment veux tu qu’il refponde d’vn cas lequel il ignore : ne te contente tu de vérité ? Orça, diil Grippe-mi- naud, encores n’eftoit de mon règne aduenu, orça, qu’icy perfonne, fan^ premier eftre interrogué parlait, orça. Qui nous a deflié ce fol enragé icy ? Tu as menty, dill frere’Iean fans les leures mouuoir. Orça, quand feras en rang de refpondre, orça, tu auras prou affaire, orça. Maraut, tu as menty, difoit frère lean en filence. Penfe tu eilre en la forefl : de l’Académie, orça, auec les ocieux veneurs & inquifiteurs de vérité ? Orça nous auons bien icy autre chofe à faire, orça, icy on refpond, ie dis, orça, catégoriquement, de ce que Ion ignore. Orça, on confelfe auoir faicl : , orça, ce qu’on ne fift onques. Orça on protefte fçauoir ce