Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

174

COMMENTAIRE,

L. 15 : A remotis. « A l’écart. 1

L. 17 : Pour atacher au col de fa iumcnt. Voyez ci-dessus les Grandes Cronicques. p. 34.

L. 23 : La librairie de faincl Vicior. Il n’est parlé que dans ce seul chapitre du roman de Rabelais de la bi- bliothèque de l’abbaye de Saint- Victor ; mais il n’est peut-être pas sans intérêt de remarquer qu’il en est déjà question dans l’édition de 1533 des Grandes Cro- nicques où Pantagruel est annoncé (voyez ci-dessus, p. ’^'y^ note) : « quelque iour que meffîeurs de faine Viftor vouldront on prendra la coppie de la rcfte des faiftz de Gargantua, & de fon filz Pantagruel. » Rabe- lais n’est pas le seul qui ait vivement attaqué la com- position de la Bibliothèque de Saint- Victor. Passavant écrit à Pierre Liset : « Tu es bene dignus cum mo- nachis tuis, qui confumas vitam tuam in iftis foedif- flmis latrinis, quibus eft plena Bibliotheca Sanfti Viftoris, ficut porcus in luto, quod tu es. » Scaliger l’apprécie ainsi : « Il n’y a rien qui vaille dans la Bi- bliothèque de Saint-Viftor à Paris ; ce n’eft pas fans caufe que Rabelais s’en moque, n [SaRgerana^ article Bibliotheca Florentina)

Une bonne partie du burlesque catalogue de livres dressé par Rabelais est de pure invention. Il nous en prévient lui-même dans cet avis final : « aulcuns font ia imprimez, & les aultres l’on imprime maintenant. » Néanmoins dans le Catalogue de la Bibliothèque de l’abbaye de Saint-Victor au x »’/" siècle rédigé par Fran- çois Rabelais, commenté par le bibliophile Jacob et suivi d’un Essai sur les bibliothèques imaginaires par Gustave Brunet (Paris Techeuer, 1862), M. Paul La- croix croit pouvoir avancer « que Rabelais, en inven- tant, ou plutôt en travestissant un titre de livre, a toujours eu sous les yeux ou dans la pensée un livre imprimé ou manuscrit, sinon plusieurs à la fois, comme point de départ. »

Telle n’est pas l’opinion de M. Léopold Delisle. cf II est bien évident, dit-il, que les plaisanteries de Rabe-