Aller au contenu

Page:Rachilde - Le Dessous, 1904.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pour sauver des amateurs d’air pur, trop pauvres pour aller vivre dans une ruineuse agglomération de gens propres. La violente averse des réclamations ne réussissait qu’à rendre complètement fous certains entrepreneurs des travaux suburbains, qui, se mettant à écouter tous les conseils, tapaient au hasard des masses calcaires et canalisaient dans des terres incapables de boire l’infect calice, trop durement entêtées, pour daigner se montrer poreuses.

Marguerite Davenel remuait tristement toute cette fange en pensée, ressassant ses désillusions intimes, le front incliné devant ce malfaiteur qu’elle trouvait heureux d’ignorer la Chose… s’il connaissait l’emploi vulgaire du Mot, et Marguerite, la riche demoiselle, tremblait de le voir sourire de cette misère morale comme elle aurait pu sourire des vêtements sales du pauvre garçon.

— Vous ne savez donc pas du tout où vous êtes, Monsieur ? Vous ne connaissiez donc pas les épandages de Flachère avant d’y venir ? dit-elle en se baissant pour cueillir une fleurette rose de ses doigts rosés.

— Non, répondit-il un peu confus, depuis ma chute dans le fossé du clos des cerises et votre