Page:Racine Œuvres complètes 1827 tome 2.djvu/71

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ACTE HI, SCENE III, 63

DANDIN.

Il est de bonne foi. l'intima , d'un ton finissant en fausset. Messieurs, tout ce qui peut étonner un coupable, Tout ce que les mortels ont de plus redoutable, Semble s'être assemblé contre nous par hasard, Je veux dire la brigue de l'éloquence. Car, D'un côté, le crédit du défunt m'épouvante; Et de l'autre côté, l'éloquence éclatante De maître Petit-Jean m'éblouit.

DANDIN.

Avocat, De votre ton vous-même adoucissez l'éclat.

l'intimé.

( d'un ton ordinaire. ) ( du heau ton. )

Oui-dà, j'en ai plusieurs. Mais, quelque déiiance Que nous doive donner la susdite éloquence , Et le susdit crédit, ce néanmoins, messieurs, L'ancre de vos bontés nous rassure. D'ailleurs, Devant le grand Dandiu l'innocence est hardie; Oui, devant ce Caton de Basse-Normandie, Ce soleil d'équité qui n'est jamais terni :

VlCTRIX CAUSA DUS PLACUIT, SED VICTA. CaTONI.

DANDIN.

Vraiment, il plaide bien.

i. 'intimé. Sans craindre aucune chose Je prends donc la parole, et je viens à ma cause. Aristote, primo, péri PoLincoN, Dit fort bien...

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