Repassez les monts et les mers,
Rassemblez-vous des bouts de l’univers.
Rompez vos fers,
Tribus captives,
Troupes fugitives,
Repassez les monts et les mers ;
Rassemblez-vous des bouts de l’univers.
Je reverrai ces campagnes si chères.
J’irai pleurer au tombeau de mes pères.
Repassez les monts et les mers ;
Rassemblez-vous des bouts de l’univers.
Relevez, relevez les superbes portiques
Du temple où notre Dieu se plaît d’être adoré :
Que de l’or le plus pur son autel soit paré,
Et que du sein des monts le marbre soit tiré.
Liban, dépouille-toi de tes cèdres antiques ;
Prêtres sacrés, préparez vos cantiques.
Dieu descend et revient habiter parmi nous :
Terre, frémis d’allégresse et de crainte.
Et vous, sous sa majesté sainte,
Cieux, abaissez-vous !
Que le Seigneur est bon, que son joug est aimable !
Heureux qui dès l’enfance en connaît la douceur !
Jeune peuple, courez à ce maître adorable :
Les biens les plus charmants n’ont rien de comparable
Aux torrents de plaisirs qu’il répand dans un cœur.
Que le Seigneur est bon, que son joug est aimable !
Heureux qui dès l’enfance en connaît la douceur !
Il s’apaise, il pardonne ;
Du cœur ingrat qui l’abandonne
Il attend le retour ;
Il excuse notre faiblesse ;
À nous chercher même il s’empresse.
Pour l’enfant qu’elle a mis au jour
Une mère a moins de tendresse.
Ah ! qui peut avec lui partager notre amour ?
Il nous fait remporter une illustre victoire.
Il nous a révélé sa gloire.
Ah ! qui peut avec lui partager notre amour ?
Que son nom soit béni ; que son nom soit chanté ;
Que l’on célèbre ses ouvrages
Au delà des temps et des âges,
Au delà de l’éternité !