Voilà votre chemin, sortons en sûreté[1].
Non, non, c’est Hermione, amis, que je veux suivre[2].
À son dernier arrêt je ne puis plus survivre[3].
Partez : j’ai fait le crime, et je vais l’expier.
Quoi ? toujours l’instrument et l’objet de sa rage,
Cherchez-vous chez les morts quelque nouvel outrage ?
Et parce qu’elle meurt, faut-il que vous mouriez ?
Elle meurt ? Dieux ! qu’entends-je ?
[4] ?
En rentrant dans ces lieux, nous l’avons rencontrée
Qui couroit vers le temple, inquiète, égarée.
Elle a trouvé Pyrrhus porté sur des soldats[5]
Que son sang excitoit à venger son trépas.
Sans doute à cet objet sa rage s’est émue.
Mais du haut de la porte enfin nous l’avons vue,
- ↑ Nous n’avons trouvé que dans les éditions de 1736, de 1760 (Amsterdam), de 1768 et de 1807 la leçon :
Voilà notre chemin, marchons de ce côté,
leçon que M. Aimé-Martin donne comme une variante. C’était probablement une correction des comédiens, que l’édition de 1736 a recueillie. - ↑ Dans les éditions de 1722 et de 1736 il y a :
Non, non, c’est Hermione, ami, que je veux suivre.
- ↑ Var. À son dernier courroux je ne puis plus survivre. (1668-76)
- ↑ Atalide et Acomat apprennent de la même manière la mort de Bajazet :
osm. Nos bras impatients ont puni son forfait,
Et vengé dans son sang la mort de Bajazet.
atal. Bajazet ! acom. Que dis-tu ? osm. Bajazet est sans vie.
L’ignoriez-vous ? - ↑ Les éditions de 1736, de 1760 (Amsterdam), de 1768, de 1807, de 1808 et celle de M. Aimé-Martin ont ainsi changé ce vers :
Elle a trouvé Pyrrhus porté par des soldats.