Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/346

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CHICANNEAU.
Si pointant j’ay bon droit.

LA COMTESSE.

Ah, Monficur, quel Arreft f

CHICANNEAU. Je m’en rapporte à vous. Ecoutez, s’il vovs plaift.

LA COMTESSE. 11 faut que vous Içachiez, Monfieur, la perfidie.

CHICANNEAU. Ce n’tft rien dans le fonds.

LA COMTESSE.

Monficur, que je vous die,.. 1

CHICANNEAU. Voicy le fait. Depuis quinze ou vingt ans en ça r An travers d’un mien pré, certain Alnon pafla, S’y veautra, non làns faite un notable dommage Dont je fbrmay ma plainte au Juge du.village, je fais faifir l’Afnon, Un Expert efl nomme. A deux bottes de foin le dégaft eftimé r Enfin au bout d’un an Sentence par laquelle Nous femmes renvoyez hdrs de Cour, j’en appelle. Fendant qu’à Y Audiancc on pourfuit un Arreft, Remarquez bien cesy, Madame, s’il vous plaift* Noftre amy Droiichon, qoi n’eft pas une befte, Obtient pour quelque argent, un Arrefb fut Reqliefte » Et je gagne ma caulè. A cela que fait-on ï Men Chicanaient s’oppoft à l’execution. Awre incident. Tandis qu’au procer on travaille, Ma."artieen mon pré laiflè aileria volaille, Ordonné qu’il lèra fait rapport à la Cour Da foin que peut manger une poulie en un jour^ le tout joint au procez enfin, & toute choie Demeurant en etkM, on appointe te caulè Le cinquiéme on fixiéme Avril cinquante-fix. J’écris fût nouveaux frais. }e.produis, je fournis De Dits, de Contredits, Enqueftes, Compulfoires ~, Rapports d’Experts, Tranlpotts, trois Interlocutoires,